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Ateliers d'étude du Shôbôgenzô avec Yoko Orimo
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Ateliers d'étude du Shôbôgenzô avec Yoko Orimo
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21 janvier 2013

Hatsu.u Guide de travail

 

鉢盂 [HATSU.U]

LE BOL À AUMÔNES

 

Voici les questions de Yoko Orimo sur ce texte du Shôbôgenzô.

Elles ont été traitées lors des deux séances (02 et 16/02/13) au Dojo Zen de Paris.

Les comptes-rendus de ces deux séances figurent sur le blog.

 Ce message existe ici en fichier docx : Hatsu_u_guide_de_travail

et en fichier pdf : Hatsu_u_guide_de_travail

 

         Le bol à aumônes [hatsu.u鉢盂] avec la robe de l’Éveillé [kesa 袈裟] constituent les deux objets principaux de la transmission de la Voie de l’Éveillé. Qu’est-ce que le « bol à aumônes » en dernière analyse ? L’étude de ce court texte, rempli de mots savoureux de maîtres, donnera aux pratiquants bouddhistes une bonne occasion de se poser et de se reposer la question afin de réfléchir en profondeur le sens de la transmission de la Voie de l’Éveillé. Le « Hatsu.u » fut exposé le 12 du troisième mois de l’an 1245 au monastère du Grand Éveillé. Il est classé 71ème texte de l’Ancienne édition. 

 

Questions

  1. Commentez ces mots de maître Nyojô : « Il y a un événement tout à fait inouï [kitokuji 奇特事]. Finalement, lequel ? Le bol à aumônes du temple Jôji prend le repas [kippan 喫飯], le voici transporté au mont Tendô !  »
  2. « Le bol à aumônes de l’Éveillé est le bol à aumônes de l’Éveillé. Ne dites jamais qu’il est de pierre ou de tuile, ni de fer ou de bois. » Selon ces mots de Dôgen, le bol à aumônes est au-delà de son aspect et de la matière avec laquelle il est confectionné. S’il en est ainsi, quel doit être l’essence de cet ustensile de la vie quotidienne ; pourquoi le bol à aumônes ne peut-il être qualifié que de bol à aumônes ? 
  3. Expliquez pourquoi et comment le bol à aumônes peut transcender la temporalité, comme cela est affirmé dans l’énoncé suivant : « Le bol à aumônes tel que le transmettent avec justesse à présent les éveillés et les patriarches de la multitude des régions, transmettant la vraie Loi, Trésor de l’Œil [shôbôgenzô 正法眼蔵], n’est autre que le bol à aumônes qui transparaît en se dépouillant [tôdatsu 透脱] du passé et du présent.  »
  4. Si la robe de l’Éveillé [kesa袈裟] et le bol à aumônes [hatsu.u鉢盂] sont considérés comme les deux objets principaux de la transmission juste [shôden 正伝] de la Voie de l’Éveillé –ceux-ci sont appelés en langue sino-japonaise par un seul mot « ehatsu 衣鉢»-, c’est parce qu’ils représentaient à l’origine le mode de vie des moines bouddhistes appelés précisément en pali bhikkhu (bhikshu) [biku 比丘] : « mendiants ». Or, de nos jours où le mode de vie chez la plupart des bouddhistes en Europe comme au Japon ne correspond plus à l’état initial de la vie des moines mendiants [biku比丘, bhikkhu, bhikshu], quel sens peut-on attribuer à ces objets majeurs de la transmission ; la tradition telle qu’elle perdure garde-t-elle encore son authenticité et sa légitimité ? (Cette question peut être reprise le 1er juin 2013 lors de la conférence à deux voix Dominique Trotignon et Yoko Orimo : « Être ‘moine’ dans le bouddhisme et le Zen ».)  

 

Kanjis à apprendre

鉢盂 [hatsu.u], 正伝 [shôden], 雲水 [unsui], 衣 [koromo]

 

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