Shukke Guide de travail
出家 [SHUKKE]
QUITTER LA DEMEURE POUR SE FAIRE MOINE
Voici les questions de Yoko Orimo sur ce texte du Shôbôgenzô.
Elles ont été traitées lors des 2 séances (09 et 23/03/13) à l'Institut d'Études Bouddhistes.
Les comptes-rendus de ces deux séances vont figurer sur le blog.
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et en fichier pdf : Shukke_guide_de_travail
Le terme sino-japonais shukke出家, qui fait le titre même du présent texte, veut dire littéralement « quitter la demeure –pour se faire moine », et il est un synonyme du terme sô 僧 : les « moines ». Que veut dire « être moine » selon maître Dôgen et dans la grande tradition de la Voie bouddhique ; quel sens peut-on attribuer à ce terme « moine » aujourd’hui en Europe ? Tous les participants seront invités à approfondir leur réflexion, en étudiant d’abord le sens étymologique de chacun des différents termes sino-japonais désignant les personnes religieuses bouddhistes. Le « Shukke » fut exposé le 15 du neuvième mois de l’an 1246. Il est classé 75ème, soit le dernier texte de l’Ancienne édition.
Questions
(Les questions suivantes peuvent être reprises lors de la conférence du 1er juin : « Être ‘moine’ dans le bouddhisme et le Zen ».)
- S'appuyant sur la Règle du monastère zen [Zen.en shingi禅苑清規], Dôgen souligne à maintes reprises que devenir moine [shukke出家] –littéralement « quitter la demeure »- doit être absolument concomitant avec la réception des préceptes [jukai受戒]. Exprimez votre sentiment personnel quant à ce rapport intrinsèque qui doit exister entre la vie des moines et l’observance des préceptes.
- Quel regard portez-vous à l’égard de la majorité de ceux qui sont appelés « moines » bouddhistes dans la tradition mahâyâna [daijô 大乗] ? Qu’ils soient Japonais ou Européens et quelle que soit l’école mahâyâniste à laquelle ils appartiennent, ils vivent au sein du monde séculier –sans quitter la demeure [shukke 出家]-, mariés, parfois même plusieurs fois, possédant les biens personnels. Ceux-là sont-ils de vrais « moines » ? Si oui, justifiez votre réponse.
- A votre avis, que veut dire être « moine » bouddhiste aujourd’hui ? Donnez votre définition du terme « moine » tel qu’il est employé chez les pratiquants européens depuis quarantaine d’années.
- Au cas où le terme « moine » vous semble inadéquat à l’état réel des pratiquants bouddhistes de nos jours, trouvez ou inventez un autre terme correspondant mieux à la situation actuelle du bouddhisme en Europe.
Kanjis à apprendre
出家 [shukke], 在家 [zaike], 得度 [tokudo], 受戒 [jukai], 受記 [juki], 比丘 [biku], 僧(伽) [sô/sangha], 沙門 [shamon], 老師 [rôshi].
Etude de termes sino-japonais désignant les « moines » et les « laïcs » bouddhistes :
– 僧(伽) [sô, sangha], 出家 [shukke, pravrajita, pravrajyâ], 比丘 [biku, bhikkhu, bhikshu], 比丘尼 [bikuni, bhikkhuni, bhikshunî], 沙彌 [shami, sâmanera, çrâmanera], 沙門 [shamon, samana, çramana], 雲水 [unsui], 住持 [jûji], 方丈[hôjô], 和尚 [oshô], 老師 [rôshi].
– 在家 [zaike, gahattha, gihin, grhastha-âçraya], 優婆塞 [ubasoku, upâsaka], 優婆夷 [ubai, upâsikâ].