Shin-fukatoku (Le cœur n’est pas à saisir) guide de travail
Guide de travail réalisé par Yoko Orimo
Ce texte du Shôbôgenzô de maître Dôgen est présenté dans un autre message. Voici maintenant les questions posées par Yoko Orimo sur le texte. Vous pouvez y répondre en laissant un commentaire à la fin du message.
- Présentation de Shinfukatoku : Shin-fukatoku (atelier du 20 avril 2015) : présentation, versions disponibles en japonais, français, anglais ..
- Présentation des ateliers : Programme de l'Institut d'Études Bouddhiques 2014-2015 avec Yoko Orimo
Shin-fukatoku 心不可得 « Le cœur n’est pas à saisir »
Texte n°8 de l’Ancienne édition [Kyûsô 旧草]
(1 séance : 20 avril 2015)
Question n°1 : L’ensemble de l’exposé prend pour matière de réflexion un fameux échange entre Tokusan Senkan (782-865) et une vieille marchande de galettes. À l’encontre du commentaire courant qui fait l’éloge de la vielle, Dôgen renvoie dos à dos Tokusan et la marchande de galettes. Pourquoi ?
Question n°2 : À la fin de son instruction, Dôgen donne plusieurs exemples pour initier les auditeurs à l’art de dire ce qui ne se dit pas. En l’espace d’une vingtaine de lignes, le verbe japonais « dire » [iuいう] revient 19 fois, sans compter les verbes chinois qui lui sont synonymes, comme dôtoku 道得, dôcho 道著, etc. Comment pouvez-vous interpréter la formule ishin-denshin 以心伝心 –que citent souvent les pratiquants européens- face à la primauté de l’acte langagier qui caractérise l’enseignement de Dôgen ?
Question n°3 : Commenter librement cet énoncé final de l’instruction : « En un mot, ‘le cœur n’est pas à saisir’ veut dire acheter une galette en tableau, jouer avec celle-ci, puis la mâcher dans la bouche pour la savourer jusqu’à satiété. »