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Ateliers d'étude du Shôbôgenzô avec Yoko Orimo
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Ateliers d'étude du Shôbôgenzô avec Yoko Orimo
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9 octobre 2014

Guide de travail 2014-2015 : préliminaire et questions sur Keisei-sanshoku (Voix des vallées, formes-couleurs des montagnes)

Les ateliers de lecture du Shôbôgenzô, ce recueil de 92 textes de maître Dôgen, reprennent ce lundi 13 octobre de 19h à 21 h au CIDEB, le local de l'Institut d'Etudes Bouddhiques (29 boulevard Edgar-Quinet 75014 Paris) avec la lecture de Keisei-sanshoku 渓声山色 « La voix des vallées, les formes-couleurs des montagnes », texte qui occupera quatre séances. Yoko Orimo a élaboré un Guide de travail comportant des questions sur les cinq textes qui seront étudiés cette année 2014-2015. Vous trouvez ici le prémiminaire ainsi que les questions portant sur le premier texte. En 2012-2013 il y avait déjà eu un guide de travail sur les textes étudiés, mais pas en 2013-2014.

Par ailleurs un autre message vous donne des indications sur l'ensemble des ateliers, et plus spécialement sur ce texte. Vous y trouvez en particulier un fichier téléchargeable en formats pdf et docx contenant une version du texte en japonais. Il y a des indications sur les traductions disponibles en français et anglais. Cf Keisei-sanshoku. La voix des vallées, les formes-couleurs des montagnes : ateliers sur ce texte, version japonaise et autres. Voir trouvez des informations sur ces ateliers et sur le cours d'initiation à la langue japonaise dans Programme de l'Institut d'Études Bouddhiques 2014-2015 avec Yoko Orimo et sur le site de l'IEB http://www.bouddhismes.net/.

                                                                                                     Christiane Marmèche

 

ATELIER : DECOUVERTE DU SHÔBÔGENZÔ 正法眼蔵

 

Préliminaire au Guide de travail (2014-2015)

 

Pour cette troisième année de la Découverte du Shôbôgenzô, nous avons choisis cinq textes. L’étude approfondie de ces enseignements, tous très beaux, mais faciles à lire, permettra aux participants d’examiner de près l’aspect parfois méconnu de la pensée de maître Dôgen. En effet, nombreux sont les pratiquants Zen –qu’ils soient Européens ou Japonais- qui parlent du Shôbôgenzô sans l’avoir vraiment lu ou lisant seulement ses extraits qui leur conviennent. Voici donc une bonne occasion de confronter le Shôbôgenzô à une certaine idée reçue de cette œuvre majeure de maître Dôgen.

Le programme de la saison 2015-2016, déjà conçu, sera nettement plus conceptuel et plus difficile. Autour du thème de la temporalité chez Dôgen, nous poursuivrons la Découverte du Shôbôgenzô autour de cinq textes : Zenki 全機 « La totalité dynamique », Tsuki 都機 « La lune ou la Réflexion », Uji 有時 « Le temps qu’il-y-a », Sanjigô 三時業 « Les trois temps de rétributions des actes » et Yuibutsu-yobutsu 唯仏與仏 « Seul un éveillé avec un éveillé ».  

 

Keisei-sanshoku 渓声山色

« La voix des vallées, les formes-couleurs des montagnes »

-Texte n°25 de l’Ancienne édition [Kyûsô旧草]-

(4 séances : 13 et 27 octobre, 10 novembre et 24 novembre 2014)

 

  • Question 1° : La première partie du texte comportent trois anecdotes relatant le moment capital de la réalisation de l’Eveil, respectivement chez Tôba Soshoku, Kyôgen Shikan et Reiun Shikin. Quels sont les traits communs qui se dégagent de ces histoires ; pourquoi, chez ces trois personnages, l’Eveil se réalise-il toujours de façon aussi soudaine qu’inattendue ?
  • Question 2° : Chacun des trois personnages ci-dessus compose un poème aussitôt réalisé l’Eveil. Pourquoi la réalisation de l’Eveil suscite-t-elle ainsi la composition d’un poème ; quel est le rapport entre l’Eveil et la poésie ?
  • Question 3° : Au début de la deuxième partie, Dôgen cite un curieux dialogue entre le maître du zen Rôya Egaku et son disciple Shisen. Celui-ci demande au maître : « Comment la Nature dans sa pureté originelle peut-elle produire soudain les montagnes, les fleuves et la grande terre ? » Le maître répond au disciple en lui renvoyant exactement la même phrase interrogative. Commentez librement ce dialogue.
  • Question 4° : Le thème de la Nature figure au centre du texte Keisei-sanshoku 渓谷声山色, comme c’est le cas du Sansui-kyô 山水経 « Le Sûtra de la montagne et de l’eau » que vous avez étudié l’année dernière. En fait, il est fort intéressant de lire et méditer ces deux textes l’un dans la lumière de l’autre. Tout en étant consacrés au même thème de la Nature, l’un et l’autre texte ne sont pas conçus de la même manière ni avec le même point de vue. Quel enseignement à entendre et à voir grâce à la lecture simultanée de ces deux textes complémentaires ?    

 

Commentaires
F
Bonjour<br /> <br /> J’aimerais partager une interprétation des deux koan de Keisei sanshoku . On pourrait dire que chacun d’eux cherche une réponse au problème suivant : comment A (le Soi ou la Nature) et B (les montagnes…) sont ils différents et en même temps de même nature.<br /> <br /> Ces koans sont en résonnance car ils cherchent une réponse en s’appuyant tous les deux sur une « dynamique en mouvement », alors que dans son commentaire Dogen renvoie à une « dynamique immobile ».<br /> <br /> Dans le premier, le moine cherche à faire revenir au Soi les montagnes. Le maitre lui renvoie la question l’inversant.<br /> <br /> Dogen dit que la réponse du maitre veut dire que le Soi est le Soi. (A est A)<br /> <br /> La question du maitre Kosho place la Nature comme étant à l’origine des montagnes. Il faut revenir à l’origine des montagnes pour en connaitre leur vraie Nature. <br /> <br /> Dogen dans son commentaire dit qu’il ne faut pas confondre la Nature et les montagnes, et que les montagnes sont les montagnes. (B est B).<br /> <br /> Les réponses des maitres et leur commentaire reviendraient peut-être à dire que pour résoudre le problème, il faudrait laisser le Soi dans le Soi et laisser les montagnes dans les montagnes, comme si dans cette tension « immobile » entre le Soi et les montagnes pourrait se dévoiler à un moment leur véritable nature. La réponse se trouverait plutôt dans l’expérience vécue et non dans la manipulation du Soi et des montagnes , ou dans l’examen intellectuel de la relation entre la Nature et les montagnes. <br /> <br /> La deuxième partie du texte est dans un style plus simple et facile à comprendre, mais il s’adresse de façon directe au lecteur quel que soit son degré d’engagement. Il résonne comme des conseils de cœur à cœur.<br /> <br /> Florence
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