Zazenshin guide de travail
坐禅箴 [ZAZENSHIN]
MAXIMES DE LA MEDITATION ASSISE
Voici les questions de Yoko Orimo sur ce texte du Shôbôgenzô
pour les 4 séances (08 et 22/04/13, 13 et 27/05/13) à l'Institut d'Études Bouddhistes.
Les comptes-rendus de ces séances figureront sur le blog
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Le « Zazenshin » est un texte d’une grande envergure conceptuelle, long, dense et absconse. Alors que « La manière de la méditation assise » [Zazengi], le texte jumeau de celui-ci, est tout simplement consacré à l’aspect extérieur de la méditation assise, les « Maximes de la méditation assise » [Zazenshin] invite les lecteurs à réfléchir en profondeur sur l’essence même du zazen. Il fut rédigé le 18 du troisième mois de l’an 1242 au monastère Kôshô-ji à Kyôto et exposé l’onzième mois de l’an 1243 au temple Yoshimine de la province d’Echizen. Il est classé 12ème texte de l’Ancienne édition.
Questions
- Définissez le sens de ces trois termes ne faisant qu’un en réalité : 思量 [shiryô] la « pensée », 非思量 [hishiryô ] « ce qui n’est pas de l’ordre de la pensée » et 不思量 [fushiryô] la « non-pensée ».
- « Il y a quelqu’un dans ce qui n’est pas de l’ordre de la pensée [hishiryô非思量], et c’est ce quelqu’un [tare たれ] qui m’assume et qui me garde », dit Dôgen. En vous appuyant sur votre propre expérience de la méditation assise, commentez librement cet énoncé évoquant la présence de « quelqu’un » au sein du hishiryô.
- Expliquez le sens de l’énoncé suivant : « Il y a la pratique de l’Eveillé [gyôbutsu行仏] qui ne cherche pas à faire de soi un éveillé [sabutsu 作仏]. Puisque la pratique de l’Eveillé ne consiste nullement à faire de soi un éveillé, le kôan se réalise comme vision [kenjô 見成]. »
- S’agissant toujours de la méditation assise, Dôgen dit : « Aimez volontiers le vrai dragon plutôt que le dragon sculpté. Sachez-le, le dragon sculpté et le vrai dragon ont tous deux la puissance de faire pleuvoir. » Qu’est ce qui est suggéré dans ces mots du maître ?
- Explicitez le sens de la phrase suivante jouant avec un double sens du caractère sino-japonais 図 [zu] : dessein / dessin : « La méditation assise consiste toujours à avoir le dessein [zu 図] de faire de soi un éveillé [sabutsu 作仏] et qu’elle est toujours le dessin [zu 図] d’un éveillé à faire. »
- « La méditation assise est la méditation assise ; il ne s’agit pas d’être assis ou couché [zaga 坐臥] » ; « Sachez-le, c’est en étant assis en éveillé [zabutsu坐仏] que les éveillés et les patriarches puisent leur dynamique essentielle [yôki要機]. » En mettant en parallèle ces deux énoncés apparemment contradictoires, expliquez pourquoi la méditation assise ne peut être que la méditation assise, et non autre chose ; en d’autres termes, quelle est la fonction de la posture assise [za 坐] devant à la fois niée et affirmée en matière de la méditation assise [zazen 坐禅] ?
- « S’il en est ainsi, depuis le lointain passé, peu de gens connaissent que la méditation assise et la méditation assise », dit Dôgen. Explicitez le sens de cette affirmation tautologique : « la méditation assise [zazen 坐禅] est la méditation assise [zazen 坐禅] ».
- Commentez librement la « Maxime de la méditation assise » [zazernshin坐禅箴] de maître Dôgen qui figure tout à la fin du texte.
Kanjis à apprendre
坐禅箴 [zazenshin], 思量 [shiryô], 非思量 [hishiryô], 不思量 [fushiryô], 図 [zu], 単伝 [tanden], 要機[yôki].
魚行似魚、鳥飛如鳥 : « Le poisson nage à l’image de poisson ; l’oiseau vole comme un oiseau. »