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Ateliers d'étude du Shôbôgenzô avec Yoko Orimo
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Ateliers d'étude du Shôbôgenzô avec Yoko Orimo
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28 mars 2013

Zazenshin guide de travail

 

坐禅箴 [ZAZENSHIN]

MAXIMES DE LA MEDITATION ASSISE

 

Voici les questions de Yoko Orimo sur ce texte du Shôbôgenzô

 

pour les 4 séances (08 et 22/04/13, 13 et 27/05/13) à l'Institut d'Études Bouddhistes.

Les comptes-rendus de ces séances figureront sur le blog

 Ce message existe en fichier docx : Zazenshin_guide_de_travail

et en fichier pdf : Zazenshin_guide_de_travail

  

      Le « Zazenshin » est un texte d’une grande envergure conceptuelle, long, dense et absconse. Alors que « La manière de la méditation assise » [Zazengi], le texte jumeau de celui-ci, est tout simplement consacré à l’aspect extérieur de la méditation assise, les « Maximes de la méditation assise » [Zazenshin] invite les lecteurs à réfléchir en profondeur sur l’essence même du zazen. Il fut rédigé le 18 du troisième mois de l’an 1242 au monastère Kôshô-ji à Kyôto et exposé l’onzième mois de l’an 1243 au temple Yoshimine de la province d’Echizen. Il est classé 12ème texte de l’Ancienne édition. 

 

Questions

  1. Définissez le sens de ces trois termes ne faisant qu’un en réalité : 思量 [shiryô] la « pensée », 非思量 [hishiryô ] « ce qui n’est pas de l’ordre de la pensée » et 不思量 [fushiryô] la « non-pensée ».
  2. « Il y a quelqu’un dans ce qui n’est pas de l’ordre de la pensée [hishiryô非思量], et c’est ce quelqu’un [tare たれ] qui m’assume et qui me garde », dit Dôgen. En vous appuyant sur votre propre expérience de la méditation assise, commentez librement cet énoncé évoquant la présence de « quelqu’un » au sein du hishiryô.
  3. Expliquez le sens de l’énoncé suivant : « Il y a la pratique de l’Eveillé [gyôbutsu行仏] qui ne cherche pas à faire de soi un éveillé [sabutsu 作仏]. Puisque la pratique de l’Eveillé ne consiste nullement à faire de soi un éveillé, le kôan se réalise comme vision [kenjô 見成].  »
  4. S’agissant toujours de la méditation assise, Dôgen dit : « Aimez volontiers le vrai dragon plutôt que le dragon sculpté. Sachez-le, le dragon sculpté et le vrai dragon ont tous deux la puissance de faire pleuvoir. » Qu’est ce qui est suggéré dans ces mots du maître ?
  5. Explicitez le sens de la phrase suivante jouant avec un double sens du caractère sino-japonais 図 [zu] : dessein / dessin : « La méditation assise consiste toujours à avoir le dessein [zu ] de faire de soi un éveillé [sabutsu 作仏] et qu’elle est toujours le dessin [zu ] d’un éveillé à faire.  »
  6. « La méditation assise est la méditation assise ; il ne s’agit pas d’être assis ou couché [zaga 坐臥] » ;  « Sachez-le, c’est en étant assis en éveillé [zabutsu坐仏] que les éveillés et les patriarches puisent leur dynamique essentielle [yôki要機]. » En mettant en parallèle ces deux énoncés apparemment contradictoires, expliquez pourquoi la méditation assise ne peut être que la méditation assise, et non autre chose ; en d’autres termes, quelle est la fonction de la posture assise [za 坐] devant à la fois niée et affirmée en matière de la méditation assise [zazen 坐禅] ?
  7. « S’il en est ainsi, depuis le lointain passé, peu de gens connaissent que la méditation assise et la méditation assise », dit Dôgen. Explicitez le sens de cette affirmation tautologique : « la méditation assise [zazen 坐禅] est la méditation assise [zazen 坐禅] ».
  8. Commentez librement la « Maxime de la méditation assise » [zazernshin坐禅箴] de maître Dôgen qui figure tout à la fin du texte.   

  

Kanjis à apprendre

坐禅箴 [zazenshin], 思量 [shiryô], 非思量 [hishiryô], 不思量 [fushiryô], 図 [zu], 単伝 [tanden], 要機[yôki]. 

魚行似魚、鳥飛如鳥 : « Le poisson nage à l’image de poisson ; l’oiseau vole comme un oiseau. »

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