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Ateliers d'étude du Shôbôgenzô avec Yoko Orimo
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Ateliers d'étude du Shôbôgenzô avec Yoko Orimo
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28 octobre 2012

C R : fin Zazengi, intro Shôbôgenzô_20/10/2012

Compléments sur la lecture du Shôbôgenzô
et sur quelques mots vus dans Zazengi

 

Ce message existe ici en fichier docx : Y_Orimo_DZP_2012_10_20_fin_Zazengi  

  et en fichier pdf : Y_Orimo_DZP_2012_10_20_fin_Zazengi .

Cette transcription est faite à partir d'un enregistrement et concerne le début de l'atelier (50 mn).  Le passage de l'oral à l'écrit nécessitant quelques modifications, il y a de légères différences avec la séance elle-même. Il y a tout ce qu'a dit Yoko Orimo et une partie des autres interventions. Sauf pour Patrick Ferrieux les noms ne sont pas mentionnés.   La 1ère partie regroupe des réflexions faites à divers moments, la 2ème partie regroupe ce qui concerne des séries de kanji (sansui ; sanzen et sangaku ; shiryô, fushiryô, hishiryô).   Dans le fichier ci-dessus téléchargeable figurent des dessins et des tracés de kanji qui ne sont pas sur cette page.

                                                                                                       Christiane Marmèche

 

Y Orimo : Il y a d'abord quelques points à ajouter à la séance précédente qui était consacrée au Zazengi (la manière de la méditation assise). Et puisque dans le Shôbôgenzô chaque texte est indépendant, autonome tout en étant lié à tous les autres, cela nous servira pour la lecture du Genjôkôan qui va nous occuper pendant trois séances.

 

Première partie : remarques sur la lecture du Shôbôgenzô.

 

1°) Les caractères utilisés dans le texte japonais.

La dernière fois on a parlé des kanji qui sont des caractères sino-japonais.

Les kanji sont des caractères principalement adoptés par les Chinois, mais certains ont été adoptés par les Japonais. Il y a deux lectures :

– la lecture on : c'est quand les Japonais prononcent des mots composés provenant de la Chine. Pour chaque mot il y a au moins une lecture on, parfois deux ou trois mais ça c'est plus compliqué. Pour l'instant vous ne retenez qu'un seul son on.

– la lecture kun : c'est lorsque les Japonais prononcent des mots proprement japonais.

(Voir l'exemple du caractère SAN avec le mot SANSUI en deuxième partie).

Par ailleurs les Japonais ajoutent l'alphabet japonais et cela ça ne se trouve pas dans l'écriture chinoise. Dans l'alphabet japonais il y a ce qu'on appelle les kana : hiragana et katakana. Dans le texte original qu'on vous a distribué vous voyez qu'il y a plein de choses qui ne sont pas des kanji, vous pouvez déjà distinguer.

Il faut savoir aussi que les textes japonais peuvent s'écrire verticalement ou horizontalement, ça n'a aucune importance.

Voilà le premier verset du Genjôkôan (avec une autre ponctuation que dans le texte distribué) :

諸法の佛法なる時節、すなはち迷悟あり、修行あり、生あり、死あり、諸佛あり、衆生あり。

       kanji : 諸法佛法時節etc. et hiragana :  のなる etc.

 

2°) Quelques points concernant la langue japonaise.

a) À propos de la langue sino-japonaise.

Les langues chinoise et japonaise sont des langues qui s'inscrivent essentiellement dans le contexte. La langue française est extrêmement rationnelle, bien construite, extrêmement claire. « Ce qui n'est pas clair n'est pas français » comme on dit. Le chinois et le japonais sont fondés sur le contexte c'est pourquoi lorsqu'il y a des éléments qui sont évidents pour les destinataires, qu'il s'agisse de l'oral ou de l'écrit, on omet, on supprime. Donc il y a des phrases qui, apparemment, ne contiennent pas de sujet ou pas de complément d'objet, ou…

b) Au plan grammatical et au plan syntaxique.

Les temps grammaticaux français sont extrêmement bien élaborés. Le chinois et le japonais sont à l'antipode. Il n'y a pas de futur à proprement parler sur le plan grammatical, on devine par le contexte s'il s'agit de présent ou de futur. Au niveau grammatical il n'y a que le passé et le présent.

Au niveau syntaxique le japonais diffère du chinois. En France, quand il y a quelque chose qui n'est pas facile à comprendre on dit que c'est du chinois. Mais sur le plan linguistique, tout de même, la langue chinoise est beaucoup plus proche des langues européennes, en ce sens que même si parfois c'est omis, d'abord il y a le sujet, et puis le verbe et ensuite le complément d'objet (direct ou indirect, circonstanciel etc.). Or ce n'est pas du tout le cas dans la langue japonaise. En japonais (et en allemand c'est pareil) le verbe est toujours à la fin de la phrase, et l'adverbe de la négation ou de l'affirmation est également à la fin. Ce qui veut dire que pour comprendre l'opinion de l'autre, il faut toujours écouter jusqu'à la fin. Si on coupe au milieu, on ne comprend rien du tout parce que le verbe n'est pas encore prononcé, ni « oui ou non ».

P F : Ça explique pourquoi les Japonais ne supportent pas qu'on se coupe la parole au milieu d'une phrase.

Y O : Oui, aussi. Également on dit que les Japonais sont très disciplinés, très patients…. Mais les Japonais sont linguistiquement déjà conditionnés : il faut écouter jusqu'à la fin !

c) Au plan de la ponctuation et des paragraphes. Les différentes éditions modernes.

Vous avez tous le texte original en édition moderne. Je veux souligner cela parce qu'il y a la ponctuation quand même dedans. Vous avez deux signes de ponctuation : « o (manu) » qui correspond à notre point ; et « 、(ten) » qui correspond à notre virgule. Ce sont les éditeurs modernes qui les ont introduits. Dans le texte manuscrit, donc calligraphié, il n'y a pas de ponctuation et pas non plus de division du texte (alinéa, paragraphe).

Je vous ai apporté un livre où se trouvent des manuscrits calligraphiés par la main de maître Dôgen lui-même. La plupart des manuscrits sont perdus mais il y a des fragments écrits à l'encre de Chine qui restent et qui sont authentifiés comme étant vraiment de la main de maître Dôgen. Vous pouvez voir qu'il n'y a ni alinéa, ni paragraphe, ni ponctuation. Ça c'est vraiment le texte original des originaux. Ce qu'on vous a distribué c'est l'édition moderne.

► Donc ça veut dire que peut-être la ponctuation pourrait être placée autrement ?

Y O : Oui absolument. Et actuellement il y a quatre ou cinq éditions modernes du Shôbôgenzô, parfois les différences sont minimes, mais parfois ça apporte de grandes différences de sens à cause de la différence de ponctuation. Donc avant même de comparer des traductions françaises il faut se mettre ça dans la tête pour comprendre d'où viennent ces différences.

L'édition moderne que je vous fais lire c'est celle d'Okubo, c'est vraiment l'édition moderne fondamentale.

Tout à l'heure quelqu'un m'a dit qu'il y avait beaucoup de différence au niveau des traductions du même texte. Mais vraiment, traduire par exemple le Shôbôgenzô en langue européenne, c'est presque une création parce qu'il y a tellement d'éléments qui sont omis dans le texte initial…

P F : Question : en bas de la page de l'édition moderne il y a des caractères plus petits.

Y O : Ça s'appelle la collation. C'est Monsieur Okubo, un grand philologue, qui compare une dizaine de manuscrits calligraphiés. Et entre les manuscrits calligraphiés conservés dans divers temples, il y a des différences parce que comme les originaux ne sont pas forcément conservés, ce sont des copies, donc il y a toujours quelques différences. Et ces différences sont notées en bas.

P F : Ce sont donc des notes qui indiquent les différences qu'il y a entre différents manuscrits.

 

3°) La stylistique de maître Dôgen dans le Shôbôgenzô.

La dernière fois j'ai parlé de la stylistique du Shôbôgenzô qui parle plus au niveau du signifiant qu'au niveau du signifié. On m'a posé la question de savoir en quel sens j'utilise le terme de signifiant à propos du texte Zazengi (la manière de la méditation assise). Un mot là-dessus.

Le dernier texte que nous avons étudié c'est Zazengi. Si vous comparez ce texte avec d'autres textes du Shôbôgenzô, vous serez étonnés de la simplicité du discours, de la limpidité du style, du dépouillement et de la neutralité de ce que Dôgen dit dans ce court texte qui est également très profond. Or finalement qu'est-ce qui fait l'essence même de la manière de la méditation assise pour Dôgen ? C'est précisément la simplicité, le dépouillement, la limpidité, la neutralité. Mais au lieu de dire : « voilà la manière de zazen c'est simple, limpide, dépouillé », maître Dôgen montre l'essence des choses avec le style même.

J'ajoute que j'aime beaucoup Flaubert. Vous connaissez le roman Mme Bovary. Elle méprise et déteste son mari Charles très médiocre qui est médecin de campagne. Un soir Charles rentre de son travail et Mme Bovary est en train de vernir ses ongles : elle ne lève pas la tête, elle continue à vernir ses ongles. C'est ça le signifiant. Flaubert en décrivant cette scène, sans expliquer quoi que ce soit, montre à quel point Mme Bovary dédaigne son mari Charles et en même temps à quel point c'est une femme vaniteuse. Ça, c’est le signifié.

 

Deuxième partie : quelques kanji

Connaître le sens étymologique de chaque caractère peut vous aider beaucoup.

Remarques d'ordre général sur les kanji.

1°) Il y a plusieurs traits pour un kanji et il y a un ordre à respecter pour les tracer.

2°) On reste ici en lecture on car la lecture kun complique beaucoup trop les choses.

Je vous ai invités de la dernière séance à colorier les kanji du texte japonais qu'on vous a distribué, au fur et à mesure que vous étudiez.

P F : Certains trouvent ce texte japonais trop petit, il faudrait trouver le moyen de l'agrandir. Ce que vous avez est la photocopie de pages d'un livre.

Remarque : à la librairie japonaise Junku (18 rue des Pyramides, 75001 Paris) vous trouvez des manuels pour apprendre les kanji. On ne peut pas tout apprendre ici parce que le temps est limité.

 

1°) Lectures on et kun. Exemple du mot SANSUI 山水.

SANSUI 山水 est formé des deux caractères montagne et eau (le caractère de l'eau désigne aussi la mer, les rivières, les fleuves, les lacs etc.). Ce mot composé provient de la Chine.

Mais quand le premier caractère 山 est tout seul, les Japonais le prononcent yama et non sui (c'est donc la lecture kun), par exemple le Fuji Yama c'est le mont Fuji.

Pour l'instant vous retenez ceci : quand le caractère sino-japonais apparaît tout seul c'est la lecture kun ; quand il y a des mots composés avec deux ou trois caractères sino-japonais c'est la lecture on.

À propos de ce mot sansui on peut faire une méditation. Pour l'asiatique il n'y avait pas d'abord le mot nature en tant que concept. Pour nous Français la nature est un mot en tant que concept, mais pour l'asiatique le mot nature n'existait pas mais c'était désigné par la montagne et l'eau : quand on dit sansui c'est la nature.

Ainsi certaines peintures chinoises à l'encre noire s'appellent sansuiga, le dernier caractère signifiant tableau, ça s'appelle tableau de l'eau et de la montagne c'est-à-dire tableau de la nature.

Et aussi dans le Shôbôgenzô il y a un texte qui s'appelle sansuikyô 山水 経 que je traduis ainsi : « les montagnes et les rivières comme sûtra », ça veut dire « le sûtra de la nature ».

 

2°) La pratique et l'étude.

La dernière fois j'ai dit : « Chez maître Dôgen la pratique [sanzen 参禅] et l'étude [sangaku 参学] ne font qu'un » et ces deux termes sanzen et sangaku sont en tandem.

– Le mot san est un caractère qui souligne la dimension collective. En tant que verbe il veut dire : « participer, se mêler, se rendre, se rencontrer », également il a le sens d'aller.

Examinons le caractère san 参. C'est un idéogramme qui représente une dame bien coiffée avec trois épingles à cheveux décoratifs, parce que pour se rendre quelque part il faut un peu se parer, c'est une conduite féminine.

– Le mot zen 禅nous l'avons vu la dernière fois. Donc quand on emploie le terme sanzen il ne s'agit pas de zazen [zazen 坐禅] qui est le zen pratiqué tout seul dans l'ermitage, mais il s'agit de la méditation assise apprise dans la communauté (sangha) avec un ami de bien (un bon maître).

– Le mot gaku 学est un idéogramme composé de trois éléments :

- le signe horizontal du haut représente un toit donc la maison ;

- en haut ce sont des mains de deux personnes différentes qui se croisent comme le donner et de recevoir ;

- en bas ce qu'il y a dedans c'est un enfant.

Donc grosso modo c'est une école : il y a la maison, l'enfant et l'acte donne de donner et de recevoir. Ceci est le sens initial de ce caractère gaku qui signifie "étudier". Et dans sangaku les deux caractères ne font qu'un.

Faute de mieux je traduis sanzen par la pratique de la méditation assise, et sangaku par l'étude, mais l'étude dans un sens collectif.

- sanzen c'est ce que vous faites avec les autres, pas tout seul.

- sangaku c'est l'étude qui fait tandem avec cette méditation assise.

Pour maître Dôgen les deux ne font qu'un.

 

3°) Shiryô, fushiryô et hishiryô.

On a vu dans le Zazengi les mots shiryô 思量 (pensée), fushiryô 不思量 (non-pensée), hishiryô 非思量 (ce qui n'est pas de l'ordre de la pensée). C'est un lieu de méditation important.

a) Les deux caractères shi et ryô.

– Shi 思veut dire penser, mais vous allez voir la différence avec le verbe français penser. C'est un idéogramme composé :

- la partie du haut est un idéogramme qui représente une petite tête de bébé (c'est petit)

- la partie du bas est un idéogramme qui représente le cœur en tant qu'organe     

Donc les Chinois pensaient déjà avec la tête et avec le cœur. On traduit shi par le verbe "penser" ou par le substantif "la pensée" mais le sens précis de ce caractère est entre penser et croire parce qu'il y a le cœur.

► Est-ce que le shi qui est là a un rapport avec le shin qu'on traduit souvent par cœur-esprit ?

Y O : Oui, c'est la partie basse du shi .

Beaucoup de traducteurs européens traduisent cette partie qui représente le cœur en tant qu'organe, par le mot "esprit" à cause de l'étymologie sanskrite citta. Mais pour l'écriture sino-japonaise c'est vraiment le cœur, et moi je traduis par le cœur (mais c'est une autre affaire, ça va compliquer les choses si je vous explique).

– Ryô 量 est un idéogramme également composé :

- la partie du haut  est un idéogramme qui représente des céréales

- la partie du bas est un idéogramme qui représente une balance

Donc avec la balance on mesure des céréales, d'où le sens de mesurer.

 b) Le mot shiryô.

Ainsi shiryô veut dire « penser, croire et mesurer » ou bien « on pense, on croit pour mesurer » parce qu'il y a la balance avec les céréales.

Souvent dans le texte du Shôbôgenzô on a ce caractère ryô (mesurer). Et dans la doctrine bouddhique, même dans le sens général du terme, shiryô a une légère nuance péjorative parce qu'on mesure ce qui n'est pas en soi mesurable. C'est pourquoi souvent je traduis par « la pensée analytique » parce qu'on mesure. On mesure ce qui n'est pas mesurable en soi : par exemple on mesure l'énergie alors que l'énergie en réalité c'est quelque chose d'insaisissable.

► Est-ce qu'aujourd'hui si on dit shiryô en japonais, ça a une connotation péjorative ?

Y O : Oui.

► Mais si c'est dans un contexte qui s'y prête, ça peut n'être pas nécessairement péjoratif ?

Y O : C'est vrai.

P F : Par exemple en philosophie est-ce que c'est valorisé ?

Y O : C'est-à-dire que ce n'est qu'une étape, donc ça a de la valeur mais en tant qu'étape.

c) Le mot fushiryô.

L'étymologie de fu  c'est un idéogramme qui représente un bouton de fleur (un bouton d'une fleur qui n'a pas encore éclos)

Fu c'est un adverbe de négation mais qui indique l'absence de quelque chose.

On a vu funi 不 二(non-deux), c'est l'absence de deux, c'est donc le non-dualisme.

Par ailleurs dans fuzai 不在le caractère signifie "être là" donc fuzai signifie absence

De même pour funin 不 妊 : dans nin la clé qui est à gauche est le caractère de la femme stylisée et le côté droit (qui est le corps du caractère nin) donne la prononciation. Nin ça veut dire être enceinte, donc funin c'est l'absence de la conception, c'est la stérilité.

C'est pour bien distinguer que je donne ces précisions car il y a beaucoup de confusion au niveau de la compréhension de ces mots.

Donc fushiryô c'est l'absence de la pensée analytique, c'est le non-penser.

d) Le mot hishiryô.

Le caractère hi est un idéogramme qui représente deux ailes d'un oiseau qui s'écartent. Donc le sens étymologique de hi c'est « écarter, s'écarter ».

C'est pour cela qu'on ne peut pas traduire hishiryô par « au-delà de la pensée » puisque d'après l'étymologique on écarte la pensée (qui est la pensée analytique comme on a vu). C'est pour ça que je traduis par « ce qui n'est pas de l'ordre de la pensée ».

C'est très simple à écrire, vous voyez qu'il y a des plumes.

Remarque :

Je vous ai expliqué un peu la formation des kanji car ça peut être très utile : comment les Chinois ont inventé les kanji, avec quelle idée.

P F : Il est clair pour nous grâce à ces ateliers que la force évocatrice des kanji inspire au lecteur un certain nombre de choses : le sens du texte est inspiré par la forme des kanji plus que par les concepts qui s'additionnent. C'est en partie pour ça qu'on peut avoir des traductions très différentes du même texte puisque que ça inspire visuellement des choses différentes aux différents traducteurs.

Y O : C'est possible.

 

Remarque finale : On nage quand on lit le Shôbôgenzô.

► Moi je nage. On est dans les kanji : je comprends par rapport aux mots, je comprends par rapport à ma méditation. J'essaie de copier des kanji et Yoko dit en même temps des choses extrêmement intéressantes et je n'ai…

P F : Ah oui, il y a beaucoup de sources, il faut être sur tous les tableaux à la fois.

Y O : Moi je ne prends pas du tout au sens négatif cette réflexion : « Je nage » parce que c'est ça le Shôbôgenzô ! C'est d'ailleurs mon vécu.

C'est comme quand une personne que je ne vois pas au départ est au loin dans un profond brouillard et s'approche peu à peu. Au départ je suis attirée par cette personne, j'essaie de la voir mais je ne distingue rien du tout. Et peu à peu, au travers du brouillard, sa silhouette apparaît. C'est ça l'approche.

Donc le brouillard (ou nager) ce n'est pas du tout négatif. Je crois que c'est l'essence même. C'est d'ailleurs ce que maître Dôgen a voulu en réalisant cet ouvrage.

 

 

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